vendredi 27 janvier 2012

Le rôle du langage

Mon propos est aussi d'insister sur le rôle si important du langage. En ayant été en difficulté à saisir les mots que j'ai pourtant à l'esprit, je sais à quel point leur survenue est libératrice. En en ayant manqué, je peux témoigner que leur absence peut être un déchirement et j'aimerais le partager et dire : "prenez-en soin; ils sont précieux, ils nous relient et ils expriment notre différence à chacun".

Urgent de se reparler ou modeler et ciseler les mots comme des œuvres d'art car quand on manque de mots, on est à vif. Moi je suis à vif quand je m'approche et que ça ne vient pas, la rencontre avec mon propos intérieur. Ce que je crois aussi, c'est qu'une violence même peut poindre de ce manque.

Parlons-nous. Les films qui suscitent cela sont les bienvenus car ils rassemblent, tout simplement.

Et maintenant, grâce au clavier, je peux atteindre peu à peu cette exigence intérieure de justesse. Je veux  bien témoigner pour faire connaître cette manière de parler et de livrer cette expérience qui est la mienne; je veux dire, la CF qui accompagne les étapes. C'est comme un révélateur. Ça serait très important de revenir à l'enseignement premier d'Anne-Marguerite Vexiau.

Savoir prendre la mesure des priorités parce que, en fait, ça nous concerne tous, et pas moi seulement. C'est cela que je constate aujourd'hui.

Un souffle différent

Il y a plein de choses nouvelles qui se passent en ce moment : dans l'air, un souffle différent.
J'aimerais évoquer de nouvelles façons d'aborder les choses, c'est-à-dire des alternatives, un espoir.
Ces derniers temps, on aurait pu nous laisser croire que le monde courait à sa perte.
Un soleil nouveau se lève tous les jours et de nouvelles idées surgissent. Il y a des visions qui ouvrent d'autres explications : par exemple, la solidarité, l'entraide au quotidien. Ces petits moments de partage peuvent changer le monde plus sûrement que des réformes. Moi, je constate et je le vis.
Pensons au succès de ce film, Intouchables, ce n'est pas par hasard. Je veux dire par là que si l'on inverse la vision pour partir du quotidien, du connu, et le redécouvrir, on peut monter et transcender. Il me semble que ça pourrait mieux marcher dans ce sens plutôt que d'attendre une révélation d'un sauveur. Ça me donne une place de choix, de vivre ainsi, et un sens profond.